Les Rencontres ont besoin de leur palais de festival! Le nouveau directeur face aux défis qui trainent.

Christoph Wiesner, le nouveau directeur des Rencontres d’Arles, tout de noir vêtu sur la scène du Théâtre antique d’Arles le 29 août dernier.
L’écrivain du XIXe siècle Alfred de Musset dit que le costume noir était un symbole morbide du deuil de la perte des illusions. Christoph se refuse toute illusion sur les défis ardus, marchant sur les traces non pas d’une, mais de deux légendes.
Palais – Un Mot que L’on Craint de Dire
Pendant 15 ans, François Hébel a dirigé le festival avec un éclat athénien. Selon lui, l’Etat n’a jamais fait de dépenses d’investissement aux Rencontres. “Le festival de Cannes a son Palais, Avignon des salles de répétition. Nous, nous sommes des boy-scouts qui campons par terre.”
Pendant cinq ans, Sam Stourdzé insuffle un nouveau souffle au festival en réunissant photographie et art contemporain, musique, architecture et littérature. Un record de 145 000 visiteurs est venu à Arles en 2019 pour l’édition exceptionnelle du 50e anniversaire. Il est ironique que Sam Stourdzé à la fin de son mandat soit arrivé à la même conclusion que Hebel. « Les Rencontres ont besoin de leur palais de festival comme Cannes a le sien, » Sam a prononcé.
Les tâches incombent à Christoph Wiesner: trouver auprès des différentes collectivités publiques les financements nécessaires à la rénovation des Papeteries Etienne afin de garantir un lieu de stockage et des ateliers de longue durée pour ses expositions.

De plus en plus difficile, c’est trouver un palais – les bureaux, les salles de conférence, et les théâtres bien équipés de toutes les technologies. Et à l’extérieur, un espace bien aménagé pour les présentations et les débats en plein air – plus moderne, plus grand, et plus convivial que la Cour Fanton.
Du coup, ce n’est pas la tache!
Mécanique Générale@Luma Arles

La Fondation Luma a proposé aux Rencontres un espace permanent aux Ateliers. Ce lieu – le Mécanique Générale – serait mis à disposition pour cinq ans et serait le plus grand espace consacré à la photographie en France – d’une superficie de 4 518m² dont 2 930m² de surface pour accueillir des expositions, des performances et du cinéma. Un joli cadeau de Maja Hoffmann.
Par comparaison, Le Jeu de Paume à Paris est un lieu d’exposition consacré à l’image et à la photographie d’une superficie de 1 200 m² avec une salle audiovisuelle, un café et une librairie.
Le Mécanique Générale représente le deuxième immeuble réalisé par Selldorf Architects à Luma Arles. En 2019, les Rencontres ont présenté des centaines d’images au Mécanique et ses prix du livre : Les Prix des Livres et le Luma Rencontres Dummy Book Award.

Le Mécanique présente à la fois une opportunité et un défi aux Rencontres: obtenir de grandes expositions ou collections de musées du monde entier qui seraient présentées avec tous les équipements et commodités d’une exposition d’un grand musée: un kiosk / librairie, les visites audio-guidées, les conférences, les films, et un petit café.
Voilà les expositions au Mécanique Générale ici.
Bonne visite cet été.
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